Chers amis du MECM,
Bienvenue dans l'édition d'août 2023 de La Dépêche, la lettre d'information du Musée de l'électronique et des communications militaires !
Il y a 80 ans ! Opération Husky : L'invasion de la Sicile Partie 3 - Août 1943
"L'opération Hardgate se déroulait dans toute sa rigueur le 1er août 1943.
Commencée le 29 juillet, il s'agissait d'une manœuvre en tenaille visant à capturer Adrano. D'un côté, la 1re Division canadienne à Regalbuto et de l'autre, la 78e Division, complétée par la 3e Brigade canadienne.
Les Allemands, en particulier la Panzer-Division Hermann Göring, ont reçu l'ordre de tenir la ligne, mais ils ont été continuellement bombardés par l'ARC en provenance de Tunisie. Une fois de plus, la Panzer-Division Hermann Göring est opposée aux Canadiens à Regalbuto.
La carte ci-dessous est tirée d’Histoire officielle de l'armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, Volume II, LES CANADIENS EN ITALIE, 1943-1945, p. 148. https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/services/histoire-militaire/histoire-patrimoine/histoires-militaire-lignees-officielles/histoires-officielles/livre-1956-armee-ww2-2.html Cette carte illustre parfaitement les conditions montagneuses prévalant en Sicile.
En raison de ce terrain, les mules étaient utilisées pour transporter presque tout, y compris le poste sans fil no 22. Ce nouveau moyen de transport transportait souvent un poste n° 22 d'un côté et deux batteries de six volts de l'autre. L'opérateur pouvait marcher à côté avec un microphone et des écouteurs branchés sur son poste. Il n'était pas rare que les mules soient également chargées de fusils et d'autres articles militaires. Les mules sont parfois obstinées, meurent au combat et s'enfuient sous le feu de l'ennemi.
"Lorsque les troupes s'arrêtaient pour faire une pause, il ne fallait pas laisser les mules s'arrêter. Elles pouvaient décider de ne pas repartir. S'ils voyaient une parcelle d'herbe verte et délicieuse, ils oubliaient invariablement la guerre. Une fois que les choses sont devenues chaudes au quartier général de la brigade et, peut-être à cause des balles traçantes qui volaient autour, mon mulet a décidé de battre en retraite. C'est ce qu'il a fait, sans s'annoncer, me laissant avec le microphone et les écouteurs". Histoire du Corps des transmissions royal du Canada, p. 130.
Les Despatch Riders étaient parfois le seul moyen de communication fiable sur le terrain accidenté. C'est pourquoi, chaque fois que le major-général Simonds voulait voir la ligne de front, d'abord en jeep, puis en char, il était accompagné d'une estafette en renfort. Les jeeps du général étaient équipées d'un ou deux postes radio et transportaient un opérateur pour le poste du char afin qu'il puisse être en contact permanent avec le quartier général et les formations. Les signaleurs ont constaté que la nécessité de fournir des communications sans fil à leurs commandants signifiait que leur principale mission était de faire partie du "rover du commandant". Les communications sans fil mobiles étaient indispensables sur les champs de bataille fluides.
Regalbuto fut capturé le 2 août 1943.
"Lorsque les Canadiens entrent dans Regalbuto sur les talons des troupes d'occupation de la Brigade de Malte, ils découvrent une scène de destruction bien plus étendue que toutes celles qu'ils avaient rencontrées auparavant en Sicile. La ville a subi de nombreux tirs d'obus et bombardements aériens, et pratiquement aucun bâtiment n'est resté intact. Les décombres bloquent complètement l'artère principale, et une voie n'est ouverte que lorsque des sapeurs équipés de bulldozers forcent un passage à sens unique le long d'une rue secondaire étroite. Pour une fois, il n'y a pas eu d'accueil par des foules en liesse, avec les habituelles demandes criées de cigarettes, de chocolat ou de biscuits. L'endroit est pratiquement désert ; la plupart des habitants ont fui vers les collines environnantes ou les tunnels ferroviaires. Ils commençaient à peine à revenir, sales, en haillons et apparemment à moitié nourris, pour chercher pitoyablement de maigres provisions parmi les débris de leurs maisons détruites." Histoire officielle de l'armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, Volume II, LES CANADIENS EN ITALIE, 1943-1945, p. 152.
Catenanuova fut capturé le 30 juillet par la 3e Brigade canadienne et la poussée vers Centuripe commença sous le commandement de la 78e Division. Centuripe tombe le 4 août 1943.
La poussée finale vers Adrano commence alors.
"La 1re Division canadienne reçut l'ordre de prendre Adrano. Le major-général Guy Simonds confie l'opération au commandant de la 2e Brigade d'infanterie canadienne, le brigadier Chris Vokes. Celui-ci crée un groupement tactique basé sur le Three Rivers Regiment et le Seaforth Highlanders of Canada, ainsi que sur des unités de reconnaissance, de génie et d'artillerie. Les commandants des deux grandes unités se réunissent et concoctent un plan qui prévoit que l'infanterie soit montée sur les ponts arrière des chars Sherman du Three Rivers Regiment. Précédée par un escadron de reconnaissance des Princess Louise Dragoon Guards, la force se mit en route à la première heure (0600 heures) le 4 août. Le premier obstacle fut le pont ferroviaire traversant la rivière Salso. Les sapeurs doivent être appelés en renfort. Une fois l'obstacle franchi, la force prend de l'élan. Se rapprochant du village de Carcaci, à l'ouest d'Adrano, l'infanterie met pied à terre. Heureusement, l'ennemi n'a pas de canons antichars. Les chars canadiens utilisent leurs obus explosifs principaux et les munitions de leurs mitrailleuses traçantes pour mettre le feu à l'herbe sèche et aux arbustes de la région. Cela eut pour effet de chasser les défenseurs allemands de leur abri. Le village lui-même est pilonné par l'artillerie. En milieu d'après-midi, l'objectif a été pris et la force canadienne n'a subi que des pertes légères. Les Canadiens étant désormais installés sur les hauteurs surplombant Adrano, les Allemands abandonnèrent la ville et se retirèrent vers le nord." Source : https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/services/histoire-militaire/histoire-patrimoine/honneurs-bataille-distinctions-honorifiques/adrano.html
Le 7 août, la 1re division canadienne campe au pied de l'Etna et se met en réserve. Dix jours après le passage en réserve de la 1re Division, le 17 août, marque la victoire finale en Sicile et la fin d'une campagne courte mais éprouvante, dans laquelle les communications ont joué un rôle essentiel. Les soldats canadiens ont combattu sans relâche du 10 juillet au 7 août 1943 et ont prouvé leur efficacité au combat.
En septembre, les Canadiens débarqueront sur les côtes italiennes.
Karen Young,
Directrice du musée
De la part de la Fondation : "Achetez un cappuccino" pour le musée
La Dépêche est un nouveau bulletin d'information conçu pour la communauté des C&É par le Musée d'électronique et des communications militaires. Son objectif est de fournir un moyen de tenir les membres de la communauté informés des sujets d'intérêt afin que tous les membres, anciens et actuels, puissent continuer à se tenir au courant de leurs amis et du travail accompli pour maintenir les communications pour les Forces canadiennes au cours des 120 dernières années.
Le musée des C&É constitue un point d'ancrage pour les nombreux membres qui ont servi dans les opérations terrestres, maritimes et aériennes en tant que spécialistes des communications et des technologies. Sans eux, le succès des opérations des Forces canadiennes au fil des ans n'aurait pas été possible. Le musée s'efforce de développer des moyens plus nombreux et plus efficaces pour permettre à tous les membres, où qu'ils se trouvent, de rester en contact avec d'anciens collègues, de garder un lien avec leur période de service et de participer au développement de nouvelles technologies pour le champ de bataille de demain.
Même si nous ne pouvons pas tous nous trouver à proximité du bâtiment du musée, l'esprit et les images de ce que le musée a à offrir peuvent être mis à la disposition de tous. Il offre un accès numérique aux expositions du musée, des moyens de raconter des anecdotes et des histoires sur des événements qui ne figurent pas dans les livres d'histoire, des moyens de maintenir le contact avec les camarades et les amis retraités qui sont maintenant dispersés au Canada et dans le monde entier, ainsi que des informations sur les nombreuses tâches entreprises par les membres en service.
En tant que visiteur, il est amusant et souvent nostalgique de voir l'ancien équipement, de se souvenir d'une époque où l'on était l'un des opérateurs, dont on a réparé une défaillance ou un problème critique. Cependant, il faut beaucoup de temps et d'énergie pour trouver, organiser, développer et entretenir les expositions, ainsi que pour fournir des informations à distribuer. Les problèmes qui ne sont pas évidents, comme la protection des visiteurs contre les rayonnements de certains objets exposés, sont parfois difficiles à régler. Les gens veulent souvent toucher les objets du musée, ce qui peut endommager le matériel exposé. Tout cela pour rappeler aux militaires en activité et aux retraités qu'il faut de l'argent et du dévouement humain pour construire et entretenir un musée aussi bien géré et reconnu que le musée des C&É.
Le musée peut également être considéré comme un moyen de rester en contact une fois que les membres actifs prennent leur retraite ou que les membres actuels sont affectés à d'autres lieux. Il offre un moyen de rester en contact avec les amis qui se sont développés au fil des ans et qui pourraient autrement "disparaître" après la retraite ou les affectations. Les retrouvailles occasionnelles permettent de réunir des amis pour un jour ou deux, mais ne peuvent remplacer les liens plus larges que l'on peut établir par l'intermédiaire d'un véhicule tel que le musée.
Les membres actifs sont invités à faire un don de 5 dollars par mois à la Fondation des C&É pour aider à financer les divers programmes du musée. Cela représente "1 cappuccino par mois" consacré à trouver des moyens d'aider les camarades à rester en contact. Il s'agit d'une "police d'assurance" qui permet d'entretenir les souvenirs et les contacts noués pendant le service.
Les retraités et les personnes intéressées peuvent également contribuer au musée par l'intermédiaire de "CanaDon.org". Ce programme finance le bon travail du musée, y compris la documentation des histoires et des informations sur l'héritage pour vos enfants et vos petits-enfants.
Le leadership vient d'en haut, alors faisons preuve d'un engagement renouvelé de la part des dirigeants, passés et présents, pour améliorer le soutien au musée, nous pourrons alors inspirer tous les membres, actifs et retraités, à prendre un moment pour se souvenir de leur temps de service et "acheter un cappuccino" sous la forme d'un petit don à cette mémoire par le biais des expositions et des programmes développés par le musée.
Bill Cowperthwaite, membre du conseil d'administration de la Fondation du musée d'électronique et de communications militaires
Le Grand défi canadien de la générosité de CanaDon
À ceux qui ont fait un don, merci ! Le Grand défi canadien de la générosité de CanaDon, d'une valeur de 2 000 $, a été remporté par l'église RiverCross de Saint John, au Nouveau-Brunswick ! La Fondation du Musée des communications et de l'électronique militaires a recueilli 5210 $ pour soutenir les programmes éducatifs du musée et la création de nouvelles expositions !
Les marionnettistes de Paddling sont de retour !
Rejoignez-nous pour deux représentations des Paddling Puppeteers le 23 août au musée. Du plaisir pour toute la famille.
Portes ouvertes à Kingston !
Rejoignez-nous pour une journée gratuite au musée le 26 août ! Nous serons ouverts de 10 h à 16 h. Aucun droit d'entrée ne sera perçu.
Café avec les anciens combattants
Notre prochain café avec les anciens combattants aura lieu le 8 août à 10 h. Tous sont les bienvenus ! Fièrement commandité par ADGA ! www.adga.ca
Boutique Mercury
L'atelier Mercury fabrique des articles gravés ou sublimés sur mesure à l'atelier. Vous avez un événement spécial et vous voulez créer quelque chose d'unique ? Apportez-nous vos dessins et nous pourrons les placer sur du verre, de la céramique, du bois et de l'acier. Nous avons même gravé du cuir !
Comme toujours, la boutique Mercury propose une large gamme d'accessoires militaires ainsi que notre service de montage de médailles tout au long de l'année. Actuellement, nous sommes ouverts en été de 10 h à 15 h 45.
Pour plus d'informations sur nos autres services, veuillez contacter l'atelier Mercure par téléphone au 613-541-5395 ou par courriel à mercuryshop@candemuseum.org.
Leala Hampel, superviseur de l'atelier Mercury
Pas oubliés - Lieutenant John Maxwell Beckett
Références :
A. www.rcsigs.ca/index.php/Signals_Casualties_of_the_Great_War
B. https://www.veterans.gc.ca/eng/remembrance/memorials/books/units-orders-ranks-decorative-pages/ww1_units03
C. https://central.bac-lac.gc.ca/.item/?op=pdf&app=CEF&id=B0575-S038
D. https://www.cwgc.org/find-records/find-war-dead/casualty-details/454348/john-maxwell-beckett/#&gid=3&pid=1
John Maxwell Beckett est né le 2 mars 1888 à Sherbrooke, au Québec. Quelque temps avant son enrôlement dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC), il est marié à Elizabeth Evans. Ils ont eu deux enfants, E.W. Beckett et J.M. Beckett. Beckett s'enrôle dans le CEF le 26 février 1916 à Winnipeg, Manitoba, à l'âge de 27 ans. En juin de la même année, il est affecté à Halifax et transféré au 17e bataillon. En septembre, il est affecté au Canadian Engineers Training Depot, probablement pour une formation professionnelle à Crowborough, au Royaume-Uni.
Fin septembre 1916, Beckett tombe malade de la grippe et est transféré à l'hôpital militaire de Shorncliffe (près de Douvres). Une semaine plus tard, il est remis sur pied et libéré, jugé apte au service.
Le 8 août 1917, il est déployé en France avec la compagnie de transmissions de la 3e division canadienne. Il arrive et rejoint officiellement l'unité le 12 août 1917, l'endroit indiqué étant "sur le terrain". Un mois plus tard, il est envoyé à l'école centrale de radiotélégraphie et retourne sur le terrain le 20 septembre 1917.
Le 21 octobre 1917, le lieutenant John Maxwell Beckett est déclaré mort au combat à l'âge de 29 ans et repose au cimetière de la Maison Blanche, à St-Jean-Ypres, en Belgique. Sa pierre tombale, commandée par sa femme, Elizabeth, porte l'inscription suivante :
"ÉPOUX BIEN-AIMÉ DE E. EVANS
ET PÈRE DE
E.W. ET J.M. BECKETT
WINNIPEG"
Capt Sean Maas-Stevens, EECFC