Au début de la Seconde Guerre mondiale, toutes les grandes puissances avaient développé une capacité radar minimale pour lutter contre le manque de confidentialité lors de l'utilisation de la radio, mais la Grande-Bretagne était le leader technique de la recherche radar, y compris la conception de radars à micro-ondes. Ils avaient développé dans le cadre de leur système national de défense aérienne.un système de défense solide avec un radar entièrement intégré.
La Grande-Bretagne, épuisée après la bataille d'Angleterre et l'échec de Dunkerque, doit toutefois compter sur ses alliés, en particulier le Canada, pour former et répondre à leurs besoins en nouveaux équipages. Le Premier ministre King était totalement en faveur de la création de nouvelles bases d'entraînement de l'armée de l'air, loin des regards indiscrets de l'Axe. Dans le cadre du plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique (BCATP) conçu dès 1939, ces sites ont formé des milliers de soldats, marins, aviateurs et aviatrices alliés pour soutenir l'effort de guerre. Le Canada, à la fin de 1941, était surnommé l'aérodrome de la démocratie par le président Roosevelt.
En 1941, la No. 31 Radio School a ouvert ses portes plus précisément le 20 juillet à Clinton, en Ontario, pour commencer les cours de conception et d'entretien de radars. Cette école n'acceptait pas n'importe qui. Il fallait être intelligent et doué en mathématiques. Entre le 20 juillet et le 5 novembre 1941, 63 étudiants n'avaient déjà pas pu terminer leur formation que tous leurs cahiers avaient été confisqués par crainte d'une éventuelle fuite de sécurité.
Samuel Estwick avait tenté de s'enrôler en 1940 mais n'avait pas été accepté car il était Noir. Écrivant à son député pour protester, M. Estwick s'est enrôlé avec succès le 17 décembre 1941 et a été accepté dans le nouveau métier de mécanicien radar en raison de ses compétences exceptionnelles en mathématiques. Après avoir amélioré ses connaissances en physique et en mathématiques à l'Université Mount Allison, l'aviateur Estwick est envoyé à l'école No. 31 Radio School en juillet 1942. Diplômé dans les trois premiers de sa classe en septembre 1942, l'aviateur Estwick n'est par contre pas promu au grade d'officier.
Il fut immédiatement envoyé en Angleterre puis envoyé servir en Asie du Sud-Est. Malheureusement, le caporal Estwick nouvellement promu a rencontré des problèmes avec des soldats sud-africains qui se sont offusqués de sa présence. Lors d'un incident, un Royal Marine Commando a chassé l'agresseur. À une autre occasion, le caporal Estwick s'est défendu et a dû être arrêté par ses collègues mécaniciens radar. Cet incident a amené l'ARC à réaliser que le caporal Estwick était plus en sécurité en servant en Angleterre que sur le théâtre sud-asiatique. Son chemin de retour vers l'Angleterre a été semé d'embûches. Lors de son voyage de retour de Mumbai, sa compétence a été découverte par la station Helwan de la RAF et le 38e Escadron de la RAF situés en Égypte en 1943. Il est retourné en Angleterre en 1944 et a été affecté au 415e Escadron de l'ARC, puis au 6e groupe du Bomber Command attaquant des objectifs stratégiques et tactiques à travers le front occidental pour le reste de la guerre.
En juin 1945, le caporal Estwick est rapatrié au Canada et demande à rester dans l'ARC. En 1946, il est promu sergent et envoyé comme instructeur à l'école de radar et de communication no 1 de l'ARC, l'ancienne école No 31 Radio School. Promu adjudant de classe 1, puis lieutenant d'aviation, il est affecté à la SFC Mont Apica et à la SFC Lac St. Denis dans le cadre de la ligne Pinetree avant d'être renvoyé à l'École de radar et de communication no 1 de l'ARC en charge de la formation des officiers. En 1961, il formait des officiers des télécommunications. Avant sa retraite en 1963, avec plus de 20 ans de service, le Lieutenant d’aviation Estwick a été promu Capitaine d’aviation.
Le capitaine d'aviation Estwick a été actif dans plusieurs associations d'anciens combattants ainsi que dans sa communauté pour le reste de sa vie. Il est décédé en 2008 et laisse dans le deuil sa femme Louise et ses enfants Eric et Leslie.